Ce lundi 8 mars 2021, pour marquer la journée internationale des Droits des Femmes, le ministère du Travail a publié l’édition 2021 de l’index d’égalité professionnelle femmes/hommes des entreprises françaises. Une cinquantaine d’entreprises risquent de lourdes sanctions pour non respect des obligations légales en la matière.
Le 8 mars est, depuis plus de 100 ans, la journée internationale des Droits des Femmes. Le gouvernement français a choisi cette date symbolique pour la publication de l’index d’égalité professionnelle femmes/hommes. Depuis 2019, les entreprises de plus de 250 salariés ont en effet l’obligation de publier cet indice. Une obligation étendue en 2020 aux sociétés de plus de 50 salariés.
Cette note sur 100 prend en compte 5 critères :
- l’écart de rémunération femmes-hommes (40 points)
- l’écart dans les augmentations annuelles (20 points)
- les différences dans les promotions (15 points)
- le respect de l’obligation des augmentations au retour de congé maternité (15 points)
- la présence de femmes parmi les dix plus gros salaires de l’entreprise (10 points).
Cette année, la quasi-totalité des entreprises de plus de 250 salariés ont présenté cet index. 70% des entreprises de plus de 50 salariés ont également joué le jeu. “Les entreprises sont au rendez-vous de l’index, signe que la démarche est rentrée dans les moeurs”, se réjouit-on au ministère du Travail.
L’index d’égalité professionnelle femmes/hommes 2021 pointe 53 (très) mauvais élèves
Autre bonne nouvelle : la note moyenne continue de progresser. Elle atteint ainsi 85, contre 84 l’année dernière. Mais seules 2% des entreprises françaises atteignent la note de 100. Parmi les points les plus noirs : les augmentations au retour de congé maternité, une obligation légale depuis 2006, que 13% des entreprises ne respectent pas. La parité dans les dix plus gros salaires de l’entreprise n’est respectée que par un quart des entreprises. Pire : 43% des entreprises de plus de 1 000 salariés compte moins de deux femmes parmi leurs plus gros salaires. Contre 37% l’année dernière…
53 entreprises entre 250 et 100 salariés n’ont pas atteint, pour la troisième année consécutive, le score de 75, ce qui les expose à des sanctions pouvant aller jusqu’à 1% de la masse salariale. Comme en réaction à ces mauvais élèves, une députée LREM, Marie-Pierre Rixain, a profité de cette journée des Droits des Femmes pour déposer un projet de loi pour encadrer l’égalité hommes-femmes au travail.