My God
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Après les «chatbots», agents conversationnels que l’on voit apparaître sur certains sites commerçants pour guider l’utilisateur, voici les «deadbots» capables d’incarner un être cher après sa disparition. Une technologie qui soulève nombre de questions éthiques.
Voilà que l’intelligence artificielle fait parler les morts. Si dès 2013, la série Black Mirror imaginait une application mobile permettant à une jeune femme de converser avec son compagnon décédé, le procédé est aujourd’hui passé de la fiction à la quasi-réalité. En 2018, le journaliste américain James Vlahos avait réussi à intégrer une intelligence artificielle à l’application Facebook Messenger afin de poursuivre des conversations avec son père mort des suites d’un cancer. Ce fut la naissance de ce que l’on nomme les deadbots (contraction de «mort» et «robot» en français) autrement appelés «anges gardiens». Le contact virtuel, sorte d’avatar du défunt papa, reprenait sa façon d’écrire, recueillie au cours des dernières heures de sa vie et grâce à des algorithmes puisant dans ses anciens tweets, posts et même textos. Soit un sacré packaging de données personnelles permettant à James Vlahos de retarder le moment de faire son deuil. Depuis, ce genre de technologie s’est multipliée à travers le monde, incluant même la voix de la personne disparue. De nombreuses start-up, essentiellement chinoises et anglosaxonnes – en France, la technologie se heurte à la loi informatique et libertés –, travaillent, avec l’accord des utilisateurs, à collecter les données au cours de l’existence ou au moment où la fin est proche.
La plupart des services clients des sites de vente et de banques en ligne, installent, eux, des chatbots, là pour répondre à un renseignement, écl…