Le président de la République souhaite évoquer la situation économique et la riposte de l’Europe au regain de protectionnisme industriel américain.
Emmanuel Macron doit recevoir vendredi plusieurs grands patrons d’entreprises françaises pour évoquer la situation économique et la riposte de l’Europe au regain de protectionnisme industriel américain. Le chef de l’État va déjeuner avec les dirigeants du groupe nucléaire Orano, de l’équipementier électrique Schneider, de l’entreprise de logiciels Dassault Systèmes, du groupe informatique Capgemini ou encore du géant de la cosmétique L’Oréal, selon l’Élysée, qui a confirmé une information du Parisien. Ce rendez-vous élyséen vise à évoquer «la situation économique» qui se dégrade à l’échelle mondiale, et «les ressorts de la France pour résister et rebondir» avec l’attractivité et la création d’emplois en ligne de mire, dit-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron.
À lire aussiL’industrie européenne se mobilise face aux États-Unis
Un appel aux groupes industriels à rester en Europe
Le président entend aussi discuter avec ces grands patrons, essentiellement à la tête d’entreprises industrielles, de l’Inflation Reduction Act (IRA), un plan faramineux du président américain Joe Biden qui prévoit de larges subventions et soutiens pour les entreprises implantées aux États-Unis dans les secteurs des véhicules électriques ou des énergies renouvelables. Ce sujet avait déjà été au menu d’un dîner entre Emmanuel Macron et de grands industriels européens fin novembre. Le chef de l’État avait appelé leurs groupes à rester en Europe, et surtout en France, malgré l’attractivité de ces projets protectionnistes américains.
À lire aussiQu’est-ce que l’«Inflation Reduction Act», sujet de friction entre l’Europe et les États-Unis ?
Dans la foulée, lors de sa visite d’État à Washington début décembre, il avait pris la tête de la riposte à l’IRA en réclamant à Joe Biden des exemptions pour certaines industries européennes et en exhortant l’Union européenne à réagir en se dotant d’une politique similaire à celle des États-Unis. Les dirigeants de l’UE doivent en discuter en février, mais le dossier sera aussi sur la table du conseil des ministres franco-allemand avec le chancelier Olaf Scholz le 22 janvier à l’Élysée.
Emmanuel Macron avait déjà déjeuné en début de semaine avec quelques économistes français et allemands, dont Markus Brunnermeier, Agnès Bénassy-Quéré et Camille Landais, pour échanger sur les conséquences économiques de la guerre en Ukraine et la politique menée par les deux pays, selon la présidence.
À VOIR AUSSI – «La scène est assez étonnante»: Roselyne Bachelot raconte sa première rencontre avec Macron à l’Élysée