■ L’essentiel
Selon un rapport européen, la pandémie a amplifié l’antisémitisme.
Pionnier en la matière, le Danemark va réintroduire son passe sanitaire, deux mois après l’avoir supprimé.
Une ville chinoise offre 100 000 yuans (14 300 francs) de récompense pour toute information sur l’origine d’une flambée épidémique locale.
Singapour ne va plus payer les frais médicaux des personnes non-vaccinées.
La Suisse a entamé lundi sa semaine de la vaccination. Les cantons multiplient les actions pour convaincre la population.
Selon un sondage effectué par le site Comparis, la pandémie a peu modifié la position de la population suisse face à la vaccination.
Selon des experts, l’octroi d’un certificat uniquement aux personnes vaccinées ou guéries «ne se justifie pas» en Suisse.
Retrouvez notre suivi de la journée de lundi.
■ Quelques nouvelles en images
Un membre du personnel médical se repose à côté d’un patient covid installé dans une unité de soins intensifs de l’hôpital Lozenets, à Sofia, ce 9 novembre 2021. La Bulgarie fait partie des pays où le nombre de décès est le plus élevé, par rapport à sa population.
Une personne demande des informations à un conducteur de métro à la station de métro Grand Central de New York. Après des mois de négociations, l’Etat de New York et ses deux Etats voisins se sont finalement mis d’accord, ce 9 novembre, sur la répartition du fonds d’aide fédérale Covid-19 destinés aux transports en commun: New York recevra environ 10,8 milliards de dollars, New Jersey environ 2,6 milliards et le Connecticut environ 474 millions.
Une femme reçoit une dose de vaccin contre le covid dans un poste de vaccination installé à la gare routière d’Asunción, au Paraguay, ce 9 novembre 2021. Dans ce poste, des professionnels de santé administrent une première dose des vaccins Pfizer et AstraZeneca aux personnes âgées de 30 ans et plus.
Un membre du personnel de santé se tient près d’une ambulance transportant un patient covid. Plusieurs ambulances font la queue devant cet hôpital dédié aux personnes infectées par le coronavirus à Kiev, en Ukraine, ce 9 novembre 2021.
La vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, a entamé ce 9 novembre une visite de cinq jours en France, pour apaiser la relation entre Paris et Washington après la crise provoquée par la signature du contrat des sous-marins australiens. Sur cette image, elle est à l’Institut Pasteur, à Paris, où elle a rencontré des chercheurs américains et français travaillant sur le Covid-19.
■ En France, le Conseil constitutionnel valide la prolongation du certificat covid
Dans une décision rendue publique ce mardi, le Conseil Constitutionnel valide la prolongation du certificat covid jusqu’à fin juillet 2022. Les sages ont estimé que cela opérait «une conciliation équilibrée» entre l’objectif de protection de la santé et respect des droits et libertés.
Le projet de loi «vigilance sanitaire» permet de prolonger la politique anti-Covid du gouvernement du 15 novembre jusqu’au 31 juillet 2022 sans nouveau vote du Parlement, en enjambant les élections présidentielles en avril et législatives en juin, au grand dam des oppositions. Après des débats enflammés au Palais Bourbon et au Palais du Luxembourg, députés et sénateurs de droite et de gauche avaient saisi le Conseil Constitutionnel dès vendredi.
Les Sages ont en revanche estimé que les dispositions sur le volet scolaire du projet de loi «vigilance sanitaire», adopté vendredi par le Parlement, portaient une «atteinte disproportionnée au droit au respect de la vie privée.» Introduite par un amendement du gouvernement en première lecture à l’Assemblée nationale, la possibilité pour les directions des établissements scolaires d’avoir accès aux informations sur le statut virologique des élèves, leurs contacts avec des personnes contaminées et leur statut vaccinal a été retoquée par le Conseil.
Elle permettait de procéder au traitement de ces données, «sans que soit préalablement recueilli le consentement des élèves intéressés ou, s’ils sont mineurs, de leurs représentants légaux», a fait valoir le Conseil.
■ L’OMS met en garde contre une possible pénurie de seringues en 2022
L’organisation mondiale de la santé met en garde ce mardi contre une pénurie possible de seringues en 2022. Si leur production ne suit pas celle des doses de vaccins contre le covid, un à deux milliards de seringues pourraient venir à manquer. «Ce qui entraînerait à son tour de graves problèmes», a déclaré à la presse Lisa Hedman, conseillère principale de l’OMS pour l’accès aux médicaments et produits de santé.
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Plus de 7,25 milliards de doses de vaccin contre le Covid-19 ont été administrées dans le monde, soit près du double du nombre de vaccinations usuelles effectuées chaque année, faisant bondir les besoins en seringues. Selon Lisa Hedman, un manque de seringues pourrait entraîner un retard dans les vaccinations de routine et, donc, avoir un impact sur la santé publique «pour les années à venir.» Elle pourrait aussi se traduire par le réemploi déconseillé de seringues et aiguilles, censées être à usage unique.
Selon la responsable, qui a pressé les pays d’accroître leur capacité de production dans ce domaine, des efforts en ce sens ont déjà été entrepris. Mais si «on peut certainement accroître la capacité, encore faut-il savoir de combien et quand», pointe-t-elle.
■ Une importante flambée d’infections dans une commune bernoise
Grosshöchstette est confronté à une flambée du nombre de cas covid. Dans cette seule commune bernoise de quelque 4100 habitants, des foyers ont été enregistrés dans onze écoles et dans un home. Face à ces chiffres, le canton de Berne appelle ce mardi la population de Grosshöchstette à se faire tester.
Le nombre total d’infections au cours des sept derniers jours s’est élevé à 84 – soit un indice de plus de 2000 nouvelles infections pour 100 000 habitants. La Direction de la santé, des affaires sociales et de l’intégration constate que de nouveaux foyers sont continuellement identifiés.
■ Mesvaccins envoie des données mal protégées à ses utilisateurs
Depuis vendredi dernier, la plateforme mesvaccins.ch envoie aux utilisateurs de la plateforme leurs données de vaccination. Elles figurent en pièce jointe à un courriel non crypté et pourraient donc être interceptées et lues par des tiers. Un procédé en contradiction avec les exigences du Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (PFPDT).
Pour mémoire, le site géré par la fondation mesvaccins a mis fin à ses activités fin août par manque de moyens financiers et était fermé depuis la mi-mai en raison de l’existence de failles de sécurité. Mesvaccins.ch documentait notamment les vaccinations contre le Covid-19 dans le carnet de vaccination électronique.
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Mesvaccins.ch, une honte pour la Suisse
En envoyant ces e-mails, mesvaccins a «ignoré les conditions de protection des données et saboté la solution de l’OFSP», déclare dans un communiqué le PFPDT. L’envoi non crypté de données de santé, sans procédure d’authentification à plusieurs facteurs, n’est pas conforme à la protection des données, critique le préposé. Il s’en prend aussi à la formulation de la lettre d’accompagnement de la fondation, qui donne la fausse impression que l’envoi de courriels a été convenu avec le PFPDT. Ce qui n’est pas le cas.
Les critiques fusent également du côté de la Stiftung für Konsumentenschutz (ou SKS – l’équivalent de la Fédération romande des consommateurs en Suisse alémanique). Nombre de destinataires, ont reçu cet e-mail comme un «spam» ou «pourriel». D’autres encore ne l’ont pas du tout reçu, car leur pare-feu les a considérés comme suspects et ne les a pas délivrés. SKS pointe alors du doigt l’amateurisme de la fondation et demande aux autorités de surveillance de mettre fin à ses agissements, mais aussi de sanctionner ses responsables.
■ Le Valais soutient le retour des jeunes dans les milieux culturels
Pour aider les institutions culturelles à reconquérir le public, le Valais annonce une série de mesures. Si la première, qui vise uniquement les personnes ayant eu 18 ans en 2021, a été annoncée ce mardi, d’autres suivront au printemps prochain pour le reste de la population.
Le public peine à revenir après les fermetures provoquées par la pandémie pour diverses raisons comme l’obligation du certificat Covid, la peur d’une contamination, ou encore un budget limité, constate Hélène Joye-Cagnard, cheffe de la section de l’encouragement des activités culturelles. Pour encourager ce retour, l’Etat du Valais a donc décidé d’offrir à celles et ceux qui fêtent leurs 18 ans en 2021 un AG culturel. Pour chaque entrée effectuée avec un AG culturel, l’association AG culturel | Kultur-GA qui gère l’abonnement remboursera le lieu partenaire.
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Environ 3300 jeunes recevront ainsi ce sésame lors de la promotion civique organisée par leur commune. Cet abonnement, qui existe depuis 2012 et qui coûte 100 francs, donne accès aux moins de 26 ans à plus de 80 institutions culturelles dans le canton et à un total de plus de 230 lieux partenaires – soit environ 3000 événements comme des expositions, festivals, ciné-club, concerts ou autres arts de la scène – étalés sur les cantons du Valais, de Fribourg, de Neuchâtel, du Jura et de Berne.
Le coût total de l’opération est estimé à 400 000 francs. Le canton du Valais est le premier à lancer cette campagne, mais espère en inspirer d’autres.
■ L’Angleterre va instaurer l’obligation vaccinale pour les soignants au printemps
Le gouvernement britannique a annoncé mardi l’instauration de l’obligation d’être vacciné contre le Covid-19 pour les soignants du service public de santé en Angleterre à partir du 1er avril.
Après une consultation sur la question, «je suis arrivé à la conclusion que tous ceux qui travaillent pour le NHS», le service public de santé, «devront être vaccinés», a déclaré devant le Parlement le ministre de la Santé Sajid Javid. Ceux qui ne travaillent pas au contact des patients ou ne peuvent être vaccinés pour raison de santé seront exemptés.
■ Passer au certificat «2G» ne se justifie pas en Suisse
Actuellement, le certificat Covid peut être obtenu par les personnes vaccinées, guéries ou testées. La question de passer du pass «3G» au pass «2G», à savoir un certificat seulement octroyé aux personnes vaccinées ou guéries, revient régulièrement sur le tapis.
Cela ne se justifie pas en Suisse, selon les experts. La situation n’est pas encore aussi dramatique qu’il faille prendre de nouvelles mesures, a indiqué mardi Rudolf Hauri, président de l’Association des médecins cantonaux de Suisse, devant les médias.
■ Hausse de la vaccination chez les jeunes selon l’OFSP
Office fédéral de la santé publique a noté que le nombre d’injections a particulièrement augmenté récemment chez les 16-19 ans. Les taux dans les groupes d’âge supérieurs ont eu tendance à stagner.
Au total, 75% des adultes sont vaccinés, a souligné Virginie Masserey durant la conférence de presse mardi. Environ 6% des adultes non vaccinés sont immunisés, ce qui signifie qu’environ 80 à 81% de la population est immunisée.
■ En Suisse, l’incidence augmente dans toutes les tranches d’âge
L’incidence augmente dans tous les groupes de population et est particulièrement élevée chez les jeunes adultes. Les hospitalisations touchent principalement la population âgée. Le nombre d’hospitalisations n’augmente pas aussi vite que les infections, a toutefois souligné Virginie Masserey, durant la conférence de presse de l’OFSP. La situation aux soins intensifs reste également stable.
Il y a beaucoup de personnes infectées sans symptômes, selon Virginie Masserey. La cheffe de la section Contrôle de l’infection et programme de vaccination explique que plus d’un million d’adultes ne sont actuellement pas protégés. Parmi eux, environ 10 000 pourraient devoir se rendre à l’hôpital.
«La situation ne se calme pas», a poursuivi Rudolf Hauri, président de l’Association des médecins cantonaux. «La grande question reste de savoir si le nombre d’hospitalisations continuera d’augmenter avec le décalage bien connu», a-t-il indiqué.
■ La conférence de presse de l’OFSP
«Le nombre de nouvelles infections double toutes les deux semaines» a indiqué en préambule Virginie Masserey, la cheffe de la section Contrôle de l’infection et programme de vaccination de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Elle a toutefois souligné que le nombre d’hospitalisations et surtout de décès restait stable et relativement bas.
■ 2986 nouveaux cas en 24 heures
La Suisse compte 2986 cas, 64 hospitalisations et 7 décès supplémentaires en 24 heures, selon les chiffres de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Durant les dernières 24 heures, les résultats de 28 468 tests ont été transmis, indique l’OFSP. Le taux de positivité s’élève à 10,49%.
Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d’infections est de 28 924, soit 332,1 nouvelles infections pour 100 000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d’une dizaine de jours, est lui de 1,33.
Au total 11 216 600 doses de vaccin ont été administrées et 64,38% des personnes ont déjà reçu deux doses. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 73,27%.
■ Singapour ne va plus payer les frais médicaux des non-vaccinés
Les autorités de la cité-Etat d’Asie du Sud-Est ont indiqué qu’à partir du 8 décembre, elles allaient facturer les soins des patients atteints du Covid et qui ont refusé le vaccin. Ces patients pourront toujours avoir recours à une assurance privée pour se faire rembourser. Les frais de ceux qui n’ont pas pu être vaccinés pour raison médicale ou ceux des enfants de moins de 12 ans seront pris en charge.
Le gouvernement a assumé jusqu’ici les frais médicaux des Singapouriens et de certains résidents contaminés par le virus, sauf pour certains testés positifs juste après être rentré d’un voyage à l’étranger. «Les personnes qui ne sont pas vaccinées représentent une majorité conséquente de ceux qui ont besoin de soins intensifs, et contribuent de façon disproportionnée à la pression sur nos infrastructures sanitaires», a souligné le ministère de la Santé.
L’île fait face à sa pire vague de contaminations depuis le début de la pandémie avec quelque 2000 à 3000 nouveaux cas par jour et quelques décès. Singapour affiche l’un des taux de vaccination les plus élevés au monde, avec 85%.
■ Genève: le cortège historique de l’Escalade aura bien lieu
Annulé l’an passé en raison de la pandémie, le cortège historique de l’Escalade aura bien lieu en décembre. Les festivités du 419e anniversaire de la victoire des Genevois sur les troupes du duc de Savoie se tiendront du 10 au 12 décembre, ont annoncé ses organisateurs.
Un concept sanitaire approuvé par les autorités sera mis en place, a précisé mardi Jean-Marc Barberis, président du comité de La Compagnie de 1602. Les participants au grand cortège historique seront tous testés ou vaccinés. Sur les quelque 800 figurants, une centaine devrait manquer à l’appel, estime-t-il. Le concept sanitaire table sur 5000 spectateurs environ, alors que l’événement attire toujours des milliers de personnes, avec d’importants mouvements de foule.
■ Deux fois moins de monde dans les musées en Suisse romande en 2020
Le Covid a fortement ralenti l’activité des musées suisses en 2020. Les institutions ont enregistré 8,1 millions d’entrées, ce qui représente une chute de fréquentation de 43% par rapport à 2019. En Suisse romande, le recul est encore plus marqué avec -48%
Dans le contexte de la pandémie, tous les indicateurs de l’activité muséale ont reculé l’année dernière. Ceci vaut également pour le nombre d’événements tels que les vernissages ou les conférences (-62% par rapport à 2019) ou encore les visites guidées (-54%).
Face à cette situation, les musées ont redoublé d’efforts pour développer leur présence en ligne: 40% d’entre eux ont consacré plus d’heures de travail à leur site web. Plus du tiers (36%) était plus actif sur les médias sociaux durant cette période.
■ En Chine, 100 000 yuans de récompense pour l’origine de l’épidémie
La ville chinoise de Heihe, située à la frontière russe, offre 100 000 yuans (14 300 francs) de récompense pour toute information sur l’origine d’une flambée épidémique locale.
La Chine, où le Covid-19 a été détecté pour la première fois il y a bientôt deux ans, fait face à des regains épidémiques sporadiques, notamment depuis fin octobre dans sa partie nord. Les autorités réagissent avec fermeté, souhaitant stopper la contamination à l’approche des Jeux olympiques de Pékin en février prochain.
Heihe a décrété une «guerre populaire» au virus, après avoir détecté plusieurs dizaines de cas de contamination au cours des derniers jours. Les autorités locales s’inquiètent particulièrement d’un risque de transmission du virus depuis la Russie par des contrebandiers, des braconniers ou des pêcheurs transfrontaliers. De telles activités doivent être immédiatement dénoncées, a martelé lundi dans un avis la vaste commune de 1,5 million d’habitants.
■ La pandémie a peu modifié la position de la population suisse face à la vaccination
Selon un sondage effectué par le site Comparis en Suisse alémanique auprès de plus de 700 personnes, la prédisposition à la vaccination n’a que peu évolué au cours des deux dernières années. Le noyau dur des opposants à la vaccination aurait même diminué de 12% à 10% depuis 2019.
Environ 15% des personnes interrogées indiquent avoir «fortement» changé de position sur la vaccination en raison de la pandémie, et une personne sur deux dit n’avoir rien changé à leur vision de la vaccination.
Les connaissances de la population en matière de vaccination semblent cependant avoir fortement augmenté depuis le début de la pandémie: en 2019, 17% des personnes interrogées ne savaient pas contre quelles maladies elles étaient vaccinées, alors qu’en octobre 2021, cette proportion était tombée à 7%.
■ En Allemagne, la nouvelle coalition envisage de renforcer les mesures
Les partis de la nouvelle coalition gouvernementale allemande ont dévoilé lundi soir des propositions pour lutter contre la résurgence du covid dans le pays. L’Allemagne a enregistré un taux d’incidence de 201,1 nouveaux cas pour 100 000 habitants ces sept derniers jours, a annoncé l’Institut Robert Koch (RKI), soit plus que le précédent record de 197,6, atteint le 22 décembre 2020. Une flambée du nombre des cas imputée au taux de vaccination pas assez conséquent (70%) de la population allemande.
Bien qu’ils ne soient pas encore officiellement au pouvoir, les sociaux-démocrates (SPD), les Verts et les libéraux du FDP, ont rendu public un projet de loi qui donnera aux 16 États régionaux allemands un cadre juridique pour tenter de maîtriser la quatrième vague. Il s’agit d’envisager l’exclusion des personnes non vaccinées de certains événements en intérieur, des mesures de prévention plus strictes sur le lieu de travail et la possibilité d’exiger des tests PCR au lieu de tests rapides.
Les nouveaux partenaires au sein de la coalition souhaitent également réintroduire le test gratuit de dépistage, qui a été abandonné le mois dernier.
■ Le passe sanitaire revient au Danemark
Après presque deux mois sans restriction, le Danemark va réintroduire le pass sanitaire à cause de la forte remontée du nombre de cas, a annoncé la Première ministre lundi soir.
«La Commission sur les épidémies a recommandé au gouvernement de classer le coronavirus comme une» maladie menaçante pour la société «et de réimposer le coronapass. Le gouvernement va suivre cette recommandation», a indiqué Mette Frederiksen. Un projet de loi va être présenté ce mardi devant le Parlement.
On peut vivre avec le coronapass. Il vous permet d’avoir l’esprit tranquille lorsque vous allez au cinéma ou à un concert.
Mette Frederiksen
Lundi, pour la cinquième journée consécutive, plus de 2000 nouveaux cas ont été rapportés dans le royaume nordique de 5,8 millions d’habitants, où 36 personnes sont hospitalisées en soins intensifs.
Le passe sanitaire doit être réintroduit notamment dans les bars et restaurants et boîtes de nuit, et être obligatoire à partir de 15 ans. Cette mesure entraînera un quotidien «plus difficile pour ceux d’entre vous qui ne sont pas vaccinés. C’est ainsi que je pense que cela devrait être», a-t-elle dit. Pionnier du pass sanitaire qui y a été introduit dès le printemps, le Danemark l’avait supprimé le 10 septembre, à une époque où le nombre de nouveaux cas était quatre fois inférieur aux chiffres d’aujourd’hui.
■ L’antisémitisme amplifié par la pandémie
La pandémie de Covid-19 a «ravivé» les discours antisémites et donné lieu à «de nouveaux mythes et théories du complot blâmant les juifs» pour la crise sanitaire actuelle, selon un rapport de l’Agence européenne des droits fondamentaux (FRA), dont le siège est à Vienne, qui s’appuie sur les statistiques officielles et les éléments réunis par les organisations civiles.
En Allemagne, le réseau d’associations RIAS a ainsi relevé que, dans les premiers mois de la pandémie, 44% des incidents antisémites enregistrés étaient «associés au coronavirus». De même, en République tchèque la Fédération des communautés juives a constaté «une hausse de la circulation des manifestations de haine en ligne», nourries par la sphère complotiste, remontée contre les vaccins et les restrictions.
L’antisémitisme est un problème grave, mais, sans données, nous ne savons pas à quel point il est grave.
Rapport de l’Agence européenne des droits fondamentaux
De manière plus générale, «les lacunes au niveau des données continuent de masquer la réalité», déplore par ailleurs la FRA, peu de membres de l’UE recensant «avec efficacité» les incidents antisémites. Il est impossible de procéder à des «comparaisons pertinentes», selon le rapport. Dans de nombreux pays, «l’écrasante majorité des incidents ne sont pas signalés, que ce soit à la police ou à une autre institution», souligne le document.