Ces vingt dernières années, les chiffres montrent que l’on meurt davantage le 3 janvier.Un phénomène pouvant s’expliquer par le désir des personnes en fin de vie d’atteindre une nouvelle année, ou encore de passer les fêtes avec leurs proches.
Les statistiques sont claires. Entre 2004 à 2023, un seul et unique jour a été identifié comme étant plus meurtrier que les autres : le 3 janvier. Selon une étude de l’Insee publiée en octobre dernier, le nombre de décès observés à cette date est en moyenne 19% plus élevé que les autres jours de l’année, avec 1900 morts recensées en moyenne, contre 1600 les autres jours de cette période de vingt ans.
Résister pour passer les fêtes avec ses proches
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces chiffres. “Le désir de passer les fêtes de fin d’année avec des proches, ainsi que celui d’atteindre une nouvelle année, pourrait retarder la survenue du décès des personnes en fin de vie et expliquer en partie ce pic”, analyse Nathalie Blanpain, la statisticienne de l’Insee. Autre élément d’explication : la période correspond à une reprise des opérations chirurgicales programmées, indique l’organisme.
Le jour le plus meurtrier de la semaine est en revanche le mardi, avec 1620 décès en moyenne, soit une surmortalité de +1 %. Autre journée particulièrement meurtrière en France : celle de son anniversaire. Entre 1994 et 2023, la moyenne des décès ce jour-là est supérieure de 6 % aux autres jours de la période, “surtout pour les jeunes”, note l’Insee.
Ce phénomène, appelé “syndrome de l’anniversaire”, a été observé dans d’autres pays, notamment en Suisse ou aux États-Unis. Là encore, plusieurs hypothèses sont avancées. En Suisse, les accidents de la route, ainsi que les accidents cardiovasculaires, sont plus fréquents ce jour-là, pouvant s’expliquer par des excès d’alcool ou de fatigue due à la fête. “Le désir d’atteindre le jour de son anniversaire pourrait retarder la survenue du décès des personnes en fin de vie”, ajoute l’Insee.
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Le jour le moins meurtrier de l’année, lui, s’établit le 15 août. Entre 2004 à 2023, l’Insee a recensé 1410 décès quotidiens en moyenne, soit 12 % de moins par rapport à l’ensemble de la période. “Les décès lors des jours fériés sont moins fréquents”, commente l’organisme statistique dans la même étude.
Marie TERANNE
